L’auteur, sa pratique

J’ai commencé dans le monde du travail comme consultant en informatique bancaire ! Mais, ne me sentant pas à ma place, j’ai décidé de reprendre des études tournées vers le soin, afin d’être plus en accord avec moi-même.

J’ai alors entrepris des études de masseur-kinésithérapeute, puis d’ostéopathie. J’ai effectué par la suite de nombreux stages de formation post-graduate : ostéopathie tissulaire avec Pierre Tricot, ostéopathie biodynamique avec Françoise Desrosiers, ostéopathie pédiatrique avec Viola Fryman (entre autres), embryologie…

Ce parcours atypique, effectué parallèlement à une remise en question importante et un travail sur moi-même, a permis l’émergence de convictions profondes qui influent sur ma manière de pratiquer.

* D’une part, le corps possède une « mémoire » de tout ce qui arrive dans la vie et ce, depuis in utero. Cette « trace » laissée dans le corps permet d’ailleurs, lorsqu’elle se réactive, de s’occuper de blessures parfois anciennes, dans un temps plus approprié. C’est donc le patient dans sa globalité physique (principe ostéopathique), mais également dans sa globalité historique, qui est pris en compte.

* D’autre part, le rôle des émotions, notamment dans l’inscription de cette trace corporelle, est particulièrement important. Les émotions provoquent une réaction physiologique destinée à l’origine à préparer le corps à réagir (cf. Antonio DAMASIO : Spinoza avait raison). La peur, par exemple, va amener plus de sang aux muscles et entraîner la sécrétion d’adrénaline… Et si cette émotion est trop importante et dépasse les facultés d’adaptation du moment, deux cas peuvent se produire :

– le surplus s’exprime sous forme de douleur due à une dysfonction mécanique, elle-même due à une tension musculaire ou tissulaire perturbant le bon fonctionnement de la structure ;

– il est enfoui profondément (grâce à nos immenses capacités de compensation) et se rappelle à notre bon souvenir lorsque ces capacités de compensation seront dépassées par des traumas (physiques ou psychiques) plus importants.

* Plus je pratique, plus je suis conforté dans l’idée (répandue par ailleurs) que psyché et soma ne font qu’un. On ne peut différencier les deux de manière manichéenne, chacun étant relié à l’autre comme les deux faces d’une même pièce.

* L’ostéopathie devient alors dans cette optique une technique de prévention de premier choix. En « libérant » (et non en supprimant ou en effaçant) ces traces, elle permet au corps de retrouver un fonctionnement plus fluide et donc moins douloureux. Alors que si on permet aux tensions de s’accumuler, cela altère les capacités du corps à se défendre. On court alors le risque de voir apparaître des maladies.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Les contenus de ce site sont protégés par les lois sur le copyright... Néanmoins, au cas ou certains souhaiteraient faire des "emprunts" merci de citer leur source.